2024 / Installation sonore de Chloé Despax et Abdelhamid Marouan

Cette sculpture sonore pérenne, constituée de sept flûtes, est une référence directe, un femmage, au personnage principal d’Aïcha dans le film ‘Chergui ou le Silence Violent’ (1975) du réalisateur tangérois Moumen Smihi.

Le titre de l’installation, Aïcha Riyahiya, signifiant ‘Aïcha la venteuse’, est un néologisme. De la même manière qu’Aïcha la maritime ou Aïcha la marieuse ont leur place dans l’imaginaire ou le coeur des marocain.e.s, Aïcha Riyahiya vient faire entendre les vents que chacune a dans la tête. Sachant qu’en darija, l’Aryah, vent au pluriel, signifie la folie, la maladie mentale.

Le vent d’est s’engouffre et fait vibrer l’orgue éolien sur la terrasse de N’bta, où le linge est étendu par les femmes travaillant dans la maison, au coeur de la médina de Tanger, dans une ‘polyphonie enchanteresse’.

Aide à la conception :  av-net
Production et curation : N’bta en co-production avec Être ici Tanger