Vent violent

Installation multicanal, 12.0 – 2026 – 23′

En darija – l’arabe marocain – le vent, dit ‘riyh’, est d’une polysémie extraordinaire : il évoque le voyage, le nomadisme, la mort mais aussi la vie, l’âme (rouh), l’ivresse (rah). Le pluriel de rih, riyah, signifie santé mentale, folie, possession par les esprits. Au Moyen-âge en Europe, le fou, la folle était qualifié.e d’esventé.e, qui signifiait “qui est exposé.e au vent”.

La figure sauvage, insaisissable du vent et ses mouvements d’air met à l’épreuve nos corps et nos esprits ; il nous rappelle que nous ne pouvons pas tout maîtriser, il devient le miroir de nos états physiques et mentaux.

Vent violent, installation sonore multicanale immersive de 23 minutes, nous projette dans l’espace méditerranéen à travers la rencontre de deux vents dits ‘violents’ et de leurs territoires : le chergui à Tanger et le mistral en Provence. Via un travail de field recording (enregistrements de terrain) et de la mise en espace de ces prises de son, Chloé Despax propose une lecture sensible de la relation que nous entretenons avec ces vents. À l’écoute des paysages sonores des deux géographies, de leurs souffles, des voix des habitant.e.s, des chants et des musiques traditionnelles qui les traversent, le dispositif de 12 haut-parleurs donne à entendre le matrimoine et patrimoine culturel immatériel de ces deux régions de la Méditerranée.

Prise de son et composition Chloé Despax

Lutherie informatique, développement Gaëtan Parseihian

Musiciens, musiciennes – interprétation, improvisation
Isabelle Courroy – flûtes obliques kaval et de nouvelles factures

F’dila Damej – chant

Mohamed Saïd Zher, dit Weld Stitou – ghaïta

le Chœur Tac-Til

Accompagnement en production : LABgamerz

Soutiens : Ministère de la Culture / DRAC PACA (Aide à la composition musicale), SACEM et résidence Phonurgia Nova au GMEM, Marseille.

Première en mai 2026 au Festival Lips #3 à la chapelle Venel à Aix-en-Provence

Remerciements :

aux musiciens de la zawiya Hamdouchia : Moqadem Stitou aka Mohamed Zher, Weld Sitou aka Mohamed Saïd Zher et Said Tadlaoui (ghaita), Abdelali El Aitouti, Chaaibi Laamairi, Salem Menchour, Youssef Zher, Mohamed Linchou, Rachid El Houat, Hamza El Alaoui, Jaouad Doukali (voix et percussions) ;

à Amina Mourid et l’association Think Tanger ;

à Fayçal Lahrouchi et Kevin Le Dortz de la résidence N’bta à Tanger ;

à Abdelslam Kacimi, artisan du roseau à Tanja Balia ;

à Mouna Bendriss, Fatima Zahra M’nari et à Oussama Sadiki, pour son aide à la traduction ;

à Manu Théron et les chanteurs et chanteuses de l’Ostau dau Pais Marselhes ;

à Natacha Muslera et aux membres du Chœur Tac-Til (enregistré par Jean-Baptiste Imbert) : Mafalda Da Camara, Mélodie Duchesne, Chérifa Harzallah, Bruno Raby, Alex Quérel, François Parra, Natacha Muslera, Franck Omer, Angélique Huguenin ;

aux joueur.se.s de fifre du Carnaval de la Plaine et de Noailles à Marseille ;

à Anaïs Vaillant, Dédé Denis, Eric Montbel, Vincent Roussel, Cyrille Ciccio, Benjamin Mélia, Thomas Lippens, Yves Rousguisto, Jean-Baptiste Imbert, Henri Maquet, Quentin Allegranza pour le partage de leurs savoirs sur la Provence et ses musiques ;

au collectif SAFI et à Blaise Cayol pour le week-end autour de la canne de Provence;

à Sylvain Just et Said Azeriouhn, joueurs de ney ;

à Fabrice Gallis, artiste navigateur et le bateau Kassumay;

à François Wong et le Studio l’Aciérie ;

à l’équipe du GMEM – Centre National de Création Musicale à Marseille ;

à Sarah Olaya ;

Et merci pour leur écoute à Isotta Trastevere, Mehdi Ahoudig, François Wong, Julien Marchaisseau, Magdeleine Groff, Elena Biserna.